Pourquoi mettre en place des « statuts » ou indicateurs d’élevage en Paratuberculose ?
Déjà près de 150 élevages vosgiens engagés dans la démarche.
La Paratuberculose est largement répandue en élevage dans les Vosges. Cependant, la prévalence cheptel n’est pas connue. Ces dernières années, la maladie « semble » avoir pris de l’ampleur dans les élevages en raison des nombreux regroupements d’élevage, des pratiques d’élevage et surtout des achats d’animaux.
Bien se protéger lors d’un achat ? Les étapes clés et les pièges à éviter :
- 1er: Dépister la Paratuberculose à l’achat de reproducteur de plus de 15 mois
Trop souvent, les éleveurs ne demandent que la prise de sang d’achat obligatoire (IBR et BVD), sans compter les dérogations à l’achat qui conduisent à ne rien dépister !
Malheureusement, pour les élevages, lorsqu’aucun contrôle n’est réalisé à l’achat, les portes sont grandes ouvertes à l’introduction de la Paratuberculose ! Afin de ne pas faire courir ce risque à votre élevage, le GDS vous recommande vivement de dépister les animaux sur bouse en PCR (couplée à la sérologie pour les animaux de plus de 18 mois) lors des introductions.
- 2ème: Ne pas se fier à l’état visuel des animaux ; la Paratuberculose est souvent invisible
La Paratuberculose est une maladie insidieuse qui, par définition, masque sa présence par l’absence de signe clinique visible, du moins, dans un premier temps ! En effet, un animal contaminé jeune (moins de 6 mois) ne déclenchera la maladie que lorsqu’il sera adulte, soit 2 à 8 ans après, et personne ne peut prévoir lorsque ces signes cliniques apparaîtront.
Par conséquent, les analyses ne peuvent pas toujours détecter ce qui n’est pas présent ou caché !
Conclusion : quand l’éleveur achète un animal, la Paratuberculose n’est pas visible et elle n’est pas forcément détectable !
Donc on ne peut rien faire ? Justement si ! On peut éviter d’acheter des animaux à risque.
- 3ème: Acheter en limitant considérablement les risques : se fier aux statuts d’élevage un nouvel atout
A l’achat, on a compris que c’était trop tard et surtout incertain ! L’idéal est de travailler en amont dans les élevages qui vendent des animaux : c’est la seule mesure qui permet d’avoir un maximum de certitudes concernant l’état de santé des animaux au regard de la Paratuberculose.
Cela signifie qu’un statut d’élevage doit être mis en place afin de s’assurer de l’absence de la maladie dans l’élevage. Comme c’est le cas pour l’IBR et la BVD, les statuts d’élevage permettent d’avoir confiance et de favoriser les achats sans risque.
Près de 150 élevages vosgiens sont déjà engagés dans cette démarche pour obtenir un indicateur (ou statut) d’élevage et ce n’est que le début.
Dans un autre article, nous expliquerons comment acquérir un « statut » ou indicateur d’élevage ne Paratuberculose sur la base de prélèvements de mélange de fumier présent dans le logement des animaux.
Fiche rédigée par Carine HAAS, Ingénieur Conseil au GDS 88
Des portes ouvertes sont organisées les 15,20 et 22 février 2024 dans le but d’expliquer aux éleveurs comment acquérir un statut vis-à-vis de la Paratuberculose pour son élevage, simple, rapide, et surtout peu couteux : un nouvel ATOUT pour nos élevages. Venez nombreux à nos portes ouvertes !