Paratuberculose : Pourquoi changer de stratégie aujourd’hui ?
Le contexte de cette maladie évolue. Les connaissances s’améliorent avec les techniques analytiques. Mais c’est aussi le contexte international qui bouge.
Les pertes économiques sont évidentes pour les éleveurs lors des cas cliniques. Mais les signes cliniques ne sont que la partie visible de l’iceberg. Les pertes de production laitière et de viande sont difficilement mesurables et largement sous estimées par les éleveurs. Diverses études avancent des chiffres de 10 à 25% de réduction de la production laitière chez les vaches sans signe clinique, tandis que pour une vache qui en présente (diarrhée et amaigrissement), les pertes sont estimées à 2000 € par an. En résumé, pour un élevage ayant au moins un animal infecté (source : document de l’ARSIA). il faut compter environ 100 € de perte par animal et par an.
Plus d’élevages touchés. L’augmentation de la taille des cheptels et les nombreux regroupements d’élevages ces dernières années sans mise en place d’analyse ou même sans mesure préventive en élevage, ont augmenté naturellement le nombre d’élevages touchés. Et la maladie a continué sa progression telle une gangrène invisible dans les élevages du département.
C’est une maladie sournoise qui, lorsqu’on la découvre dans son cheptel, souvent trop tard, devient vite économiquement difficilement supportable.
Le GDS des Vosges et ses partenaires techniques départementaux (vétérinaires, ELITEST, Chambre d’Agriculture, Optival et aux autres GDS) ont choisi de prendre les devants pour protéger les élevages et la filière et réduire la présence de cette maladie dans les élevages.
Le plan de contrôle volontaire (présenté dans le prochain article) mis en place par les Vosges en 2020, en collaboration avec les OPA du département, s’inscrit dans cette optique. La connaissance de la situation de votre élevage va permettre d’adapter votre conduite. En dehors du fait de réduire les cas cliniques impactant économiquement l’élevage, la gestion de cette maladie influence favorablement la santé globale du troupeau et la santé des veaux. En effet, l’amélioration des pratiques en vue de réduire les contaminations, favorise la santé et le bien-être des mères et des veaux en réduisant les maladies générales et les mortalités, mais surtout influe positivement sur la santé financière de l’élevage et le bien-être de l’éleveur.
Le GDS des Vosges et ses différents partenaires techniques peuvent vous aider à limiter la maladie. Encore faut-il savoir si la paratuberculose est présente ou non dans votre élevage (nouveau plan collectif MAPAGE dans un prochain article) ! La connaissance de votre situation favorable va permettre de valoriser votre élevage pour un avenir plus serein.
Pour plus d’informations contacter le GDS des Vosges.
Inscrivez-vous pour connaître dans un premier temps la situation de votre élevage vis-à-vis de cette maladie : c’est simple, rapide, et peu coûteux.
Carine HAAS conseillère en santé animale
