Les prélèvements d’environnement : un nouvel outil essentiel dans la détection de la Paratuberculose

La mycobactérie (Map) responsable de la paratuberculose est très résistante dans l’environnement, c’est pourquoi nous pouvons la rechercher directement dans l’environnement des animaux, mais aussi dans les fumiers (fumiers, lisiers et digestats). Cette approche fournit des indications cruciales permettant de déterminer si des animaux au sein de l’élevage sont affectés par cette maladie et, de manière plus générale, si l’élevage dans son ensemble est touché ou préservé de la paratuberculose.

Cet article détaille comment les prélèvements d’environnement offrent une vision plus complète du statut de l’élevage, représentant une alternative efficace et économique pour la détection précoce de la paratuberculose.

Un peu d’histoire : Cette méthode a été mise en place initialement dans les pays bretons dans le cadre d’une thèse vétérinaire, il y a près de 15ans. Depuis les années 2015, nous avons éprouvé cette méthode dans les Vosges lors d’études, mais aussi, lors du suivi des plans d’assainissement.

Les prélèvements d’environnement sont basés sur la récolte de matières fécales (ou fumier) en différents points des infrastructures d’élevage dans le logement des animaux. Ces prélèvements sont par nature des mélanges de fèces et sont de bons prédicateurs du statut du lot en raison de la résistance de la Map. Ils sont utilisés, afin de vérifier la présence ou l’absence de Map dans l’environnement des animaux adultes ou jeunes permettant ainsi d’extrapoler sur l’état d’excrétion des animaux présents.

La procédure de prélèvements suivie est fonction de la taille des ateliers, laitiers et allaitants, et est la même dans les 2 types d’ateliers. Notre objectif est d’obtenir une représentativité de la totalité des animaux reproducteurs (vaches en production, taries et génisses de plus de 7 mois de gestation) présents lors de la visite.

En suivant une procédure adaptée à la taille de l’élevage, comprenant généralement de 2 à 4 analyses, on parvient à obtenir un résultat global pour l’élevage. Cette approche permet de prendre une décision éclairée sur le statut de l’élevage vis-à-vis de la paratuberculose, le tout à un coût plus qu’abordable.

Plus fiable qu’un résultat individuel, il est crucial de répéter cette technique annuellement, compte tenu de la complexité de la maladie, caractérisée par une excrétion intermittente chez certains animaux.

 

 

Comme vous pouvez le constater sur la photo ci-dessous, les animaux peuvent circuler librement sans empêcher le préleveur d’effectuer son travail (d’ailleurs, il ne faut pas attacher les animaux, sauf peut-être un taureau pour la sécurité du préleveur)

Pour conclure, en l’absence de résultat positif dans l’environnement, l’élevage et ses animaux sont « présumés sains ».

Les années suivantes confirmeront le statut « sain » de l’élevage vis-à-vis de la paratuberculose.

Pour les éleveurs adhérents, le GDS prend en charge 50% des coûts d’analyses.

 

Des portes ouvertes sont organisées les 15,20 et 22 février 2024 dans le but d’expliquer aux éleveurs comment valoriser leur élevage vis-à-vis de la paratuberculose.

 

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