Epizootie de FCO : La vaccination est fortement recommandée
Une épizootie de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3 a débuté aux Pays-Bas en septembre 2023. Le virus s’est propagé dans tout le pays causant de nombreuses pertes chez les ovins. Il a ensuite été détecté en Belgique, en Allemagne et au Royaume Uni en automne 2023, arrivant à la frontière française fin juillet 2024.
La propagation est très rapide. Mi-août 2024, ce sont 31 foyers de FCO 3 qui sont déclarés en France, couvrant un bon quart Nord Est du territoire.
Pour rappel, la FCO est une maladie virale « non contagieuse » affectant les ruminants domestiques (bovins, ovins), transmise par des moucherons piqueurs (Culicoïdes) ; la contamination est possible par des aiguilles. La maladie est strictement animale, non transmissible à l’Homme et n’affecte pas les denrées alimentaires. Les signes cliniques des différents sérotypes de FCO sont similaires (voir encadré).
- Zone régulée et mouvements d’animaux :
Afin de freiner la progression de la maladie, les autorités françaises ont mis en place une zone régulée de 150 km autour des foyers. Cette zone est évolutive dans le temps ; elle est fonction de la localisation des foyers. En date du 20/08/24, le département des Vosges, à l’exception de l’extrême Sud Est du département, est en zone régulée. Les mouvements d’animaux, à destination de l’élevage, ne sont pas autorisés de zone régulée à zone indemne, à moins de réaliser une désinsectisation et un test d’analyse PCR (qui doit s’avérer négatif). Certaines dérogations temporaires sont accordées, notamment sur les veaux laitiers. Cette règlementation permet également de négocier les accords d’échanges avec les pays de l’UE et les pays tiers.
Comment limiter l’impact clinique ?
Les pays voisins, premiers impactés, ont décrit un fort taux d’animaux malades sur l’espèce ovine. Les bovins sont moins impactés en proportion.
Pour limiter les impacts sanitaires d’une potentielle infection, quelques points importants :
– Veiller à une bonne alimentation des animaux : apport d’eau, de sel, d’une complémentation minérale et vitaminique.
– Surveiller les animaux fréquemment : état général, comportement alimentaire/hydratation, production.
– Contacter son vétérinaire dès les premiers signes de maladie et soigner les signes cliniques dès leur apparition (fièvre, aphtes, défaut d’hydratation, plaies…) ;
– Limiter et sécuriser les mouvements depuis une zone atteinte pour éviter l’accélération de la propagation de la maladie et désinsectiser les véhicules de transport.
– Vacciner au plus vite…
- Vaccination volontaire, doses prises en charge par l’Etat
La vaccination contre la FCO-3 permet de réduire les signes cliniques (les animaux sont moins malades et la mortalité plus faible) en réduisant la virémie (quantité du virus dans le sang). Au Pays Bas, la situation s’est améliorée dans les élevages ayant vacciné depuis plusieurs semaines, en comparant à l’an passé où le vaccin n’existait pas. C’est un moyen de prévention.
Il faut également savoir que la vaccination n’empêche pas les animaux de contracter la FCO-3 et de développer des signes cliniques, mais de moindre mesure.
Dans la zone régulée FCO-3 et zone tampon (région Haut de France, Grand Est, Bourgogne Franche Comté notamment) :
L’état a commandé des doses de vaccins contre la FCO-3,
- le Bultavo 3 destiné aux ovins en une seule injection (1,1 million de doses),
- le Bluevac 3 destiné aux bovins en deux injections (5,3 millions de doses).
Depuis le 12/08/2024, ces doses sont mises gratuitement à disposition des éleveurs.
Les vaccins doivent être obligatoirement commandés auprès du vétérinaire sanitaire pour pouvoir bénéficier de doses gratuites.
L’administration du vaccin peut être réalisée par l’éleveur, ou par le vétérinaire sanitaire. Cependant, pour les cheptels ayant un nombre plus restreint d’animaux, il faudra s’organiser pour les doses. N’hésitez pas à contacter votre vétérinaire sanitaire.
Pour vous tenir informé de l’évolution, le GDS des Vosges reste à votre disposition.