PARATUBERCULOSE : UN NOUVEAU PLAN D’ACTION COLLECTIVE

Le GDS des Vosges associé à ses partenaires techniques départementaux : vétérinaires, ELITEST, contrôle laitier de la Chambre Agriculture, Contrôle laitier et aux autres GDS d’Alsace- Lorraine ont choisi de prendre les devants pour protéger les élevages et la filière afin de réduire la présence de la paratuberculose.

 

La contamination d’un élevage se fait initialement par achat ou toute introduction d’un animal infecté même sans symptôme. Les élevages qui ont achetés des animaux sur les 5 dernières années représentent près des deux tiers des élevages du département ! Bien que de gros progrès aient été réalisés ces dernières années sur le diagnostic, les analyses individuelles (à l’achat) même cumulées ne permettent pas d’avoir la certitude qu’un animal n’est pas infecté. C’est pourquoi, la connaissance des statuts d’élevages permettra d’améliorer la conduite de l’élevage, adaptée à chaque situation, tout en protégeant les acheteurs et en agissant dans les élevages vendeurs.

Quel est l’intérêt de connaitre mon statut pour mon élevage. Point biosécurité santé et bien-être.

La connaissance de votre situation favorable va permettre de valoriser votre élevage pour favoriser les ventes.

En dehors du fait de réduire les cas cliniques impactant économiquement l’élevage, la gestion de cette maladie influence favorablement la santé globale du troupeau et la santé des veaux. En effet, l’amélioration des pratiques en vue de réduire les contaminations, favorise aussi la santé des mères et la santé des veaux, favorisant le bien être de ceux-ci en réduisant les maladies en générale et les mortalités, et surtout favorise la santé financière de l’élevage et le bien-être de l’éleveur. Dans tous les cas la connaissance et la gestion de la paratuberculose mènent l’éleveur vers plus de sérénité sanitaire pour l’avenir de son troupeau.

Etant donné que cette maladie peut être présente sans être soupçonnée par l’éleveur, l’objectif du nouveau plan collectif VOLONTAIRE est de permettre aux éleveurs de prendre connaissance de leur statut : présence ou absence de cette bactérie, pour prendre conscience des enjeux et par la suite valoriser leur élevage.

PARATUBERCULOSE / Les objectifs du nouveau plan collectif :

1. Protéger les élevages sains
2. Assainir les élevages faiblement touchés et donc augmenter le nombre d’élevages sains
3. Sensibiliser les éleveurs sur les pratiques à risques.
4. Si possible, protéger les élevages d’une nouvelle crise sanitaire

 

Trois types de statuts d’élevages sont possibles :

1. des élevages sains (à identifier et à protéger),
2. des élevages faiblement touchés (à identifier et leur proposer des démarches d’assainissement rapide (s’il le souhaite))
3. des élevages fortement touchés où les conseils seront adaptés aux besoins des éleveurs et à leur élevage (cas des plans individuels déjà mis en place depuis 1994).

 Que faut-il faire pour connaitre sa situation ?

L’éleveur intéressé et n’ayant pas connu de cas récent de paratuberculose, doit simplement contacter le GDS ou ses partenaires pour faire réaliser des prélèvements dans l’environnement des animaux adultes en vue d’une recherche de paratuberculose

Liste des partenaires à appeler : GDS, les vétérinaires, ELITEST, Chambre d’agriculture,  contrôle laitier.

Si j’ai déjà eu des cas de paratuberculose que puis-je faire ?

Si vous souhaitez agir, le GDS répondra à l’ensemble de vos questions et pourra vous proposer une action adaptée à vos objectifs, votre élevage et à vos besoins.

 En quoi consistent ces prélèvements et à quoi servent-ils ?

Seulement deux échantillons de matière fécale suffisent pour être représentatif d’un atelier et permettent de mettre en évidence la présence ou l’absence de la paratuberculose dans les ateliers. C’est pourquoi une personne habilitée (suivant un protocole définit) viendra réaliser 2 échantillons par atelier laitier comme en atelier allaitant. Les échantillons acheminés au laboratoire départemental feront l’objet d’une analyse PCR (recherche ADN) afin identifier la présence ou absence de la bactérie. Les résultats seront rendus et expliqués aux éleveurs avec pour objectif de valoriser l’élevage.

Combien cela va-t-il coûter ?

Une personne habilitée par le GDS pourra venir chez l’éleveur dans le cadre d’une visite classique et faire ces prélèvements qui prennent peu de temps (prélèvements « gratuits »).

Les analyses réalisées coûtent environ 50€ pour les 2 échantillons nécessaires par atelier. Ces 2 prélèvements suffisent dans un premier temps pour statuer sur la présence ou l’absence de la bactérie. Il sera possible de pousser les investigations si besoin mais ce n’est pas obligatoire.

Pour les adhérents du GDS, 50% seront remboursés l’éleveur.

Conseils techniques harmonisés :

La paratuberculose est une maladie d’élevage complexe qui s’exprime cliniquement sur les adultes. La conduite de l’élevage : son organisation au niveau de la gestion des vaches taries, des naissances et de l’élevage des jeunes ainsi que leurs alimentations et leurs transitions, est source soit d’amplification soit de réduction de la maladie. Le GDS associé avec les OPA techniques du département vont pouvoir aider les élevages sur des points majeurs.

 

Les 3 leviers essentiels pour limiter la paratuberculose :

• Limiter la contamination des jeunes 
• Limiter l’expression clinique 
• Limiter les achats à risque destinés à la reproduction ou privilégier les achats issus d’exploitations en situation favorable ou qui gèrent la paratuberculose (faiblement touchés)

 

Dans un premier temps, si vous souhaitez avancer et connaitre votre situation, il suffit de s’inscrire ou de contacter le GDS.

Carine HAAS conseillère en santé animale